La merveilleuse Clémentine Beauvais a répondu à quelques questions de ma part qui vous permettront d'en savoir un peu plus sur cette talentueuse auteur ainsi que sur son prochain roman Les petites reines (chronique ici)
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Décrivez votre propre roman en trois mots.
« Manger bouger »
Ah zut ça fait juste deux mots. Et c’est déjà pris. Hmm…
« Même pas mal » ?
Tu dirais quoi, toi, Audrey ? C’est dur ta question oh !
- Pourquoi avoir choisi des personnages qui se décrivent eux-mêmes comme laids et repoussants ?
Donner la parole à Mireille, l’une des ‘boudins’, s’est imposé assez naturellement – après tout, c’est quand même les trois filles qui sont au cœur de l’histoire ! Et si elles se décrivent elles-mêmes comme laides, c’est 1) que le reste du monde n’a pas arrêté de le leur dire depuis qu’elles sont nées, et 2) que l’on s’aime rarement assez pour combattre l’opinion du reste du monde à ce sujet. Mireille est quand même quelqu’un à qui on a dit qu’elle ressemblait à Jean-Paul Sartre, ce qui est à peu près aussi flatteur que d’être comparée à Maître Yoda.
Je suis agacée par les livres pour ados qui mettent en scène des filles qui sont en fait très jolies mais qui tentent de persuader le lecteur qu’elles ne sont pas au courant. (‘Ah là là, ce que je suis moche ! j’ai des yeux turquoise – le truc trop bizarre quoi – dans un visage normalissime en forme de cœur, et des cheveux bêtement ondulés et blond vénitien alors que je voudrais telleeeemmmment qu’ils soient blond platine!!! et ce grain de beauté très banal au même endroit que Natalie Portman ! c’est trop laid. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde est amoureux de moi !’) Quand on est ado, si on est beau, on le sait. Si on ne l’est pas, on le sait aussi. Mireille, Astrid et Hakima souffrent tous les jours qu’on les trouve moches. Ce n’est pas quelque chose qu’elles disent avec fausse modestie. C’est très violent comme sentiment, et je voulais montrer cette violence, même si je le fais avec une certaine distance.
- Pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre, quel est le message que
vous souhaitez faire passer à travers cette histoire écrite de votre plume ?
Quand les hommes préhistoriques approchent, te laisse pas encercler, fabrique-toi des ailes, sors ton plateau de fromages, fais un pique-nique dans les nuages, et envoie-leur des boulettes de pain sur la tête.
- Pensez-vous être proche mentalement d'un des trois boudins ? Si oui,
lequel ?
Mireille est, peut-être sans surprise, celle qui me ressemble le plus, mais je n’aurais pas son courage ni sa carapace. Elle a les mêmes occupations que celles que j’avais à son âge, et le même sens de l’humour pourri. Astrid a hérité de mon côté bougon. Hakima ne me ressemble pas du tout, mais j’ai beaucoup d’affection pour les gens comme elle – rêveurs, doux et sincères.
- Quel est votre secret pour écrire un roman léger, drôle, mais aussi très poignant et abordant un sujet important ?
J’aimerais bien le savoir, ça serait chouette ! J Bon, tu me flattes, là… Je sais pas – lire en grandes quantités des articles du Gorafi et d’autres romans, de blogs et textes satiriques ou humoristiques. Et avaler quotidiennement des salades de tomates-mozzarella, apparemment, puisque c’est ce que j’ai fait en écrivant la 2e moitié du livre… ?
« Manger bouger »
Ah zut ça fait juste deux mots. Et c’est déjà pris. Hmm…
« Même pas mal » ?
Tu dirais quoi, toi, Audrey ? C’est dur ta question oh !
- Pourquoi avoir choisi des personnages qui se décrivent eux-mêmes comme laids et repoussants ?
Donner la parole à Mireille, l’une des ‘boudins’, s’est imposé assez naturellement – après tout, c’est quand même les trois filles qui sont au cœur de l’histoire ! Et si elles se décrivent elles-mêmes comme laides, c’est 1) que le reste du monde n’a pas arrêté de le leur dire depuis qu’elles sont nées, et 2) que l’on s’aime rarement assez pour combattre l’opinion du reste du monde à ce sujet. Mireille est quand même quelqu’un à qui on a dit qu’elle ressemblait à Jean-Paul Sartre, ce qui est à peu près aussi flatteur que d’être comparée à Maître Yoda.
Je suis agacée par les livres pour ados qui mettent en scène des filles qui sont en fait très jolies mais qui tentent de persuader le lecteur qu’elles ne sont pas au courant. (‘Ah là là, ce que je suis moche ! j’ai des yeux turquoise – le truc trop bizarre quoi – dans un visage normalissime en forme de cœur, et des cheveux bêtement ondulés et blond vénitien alors que je voudrais telleeeemmmment qu’ils soient blond platine!!! et ce grain de beauté très banal au même endroit que Natalie Portman ! c’est trop laid. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde est amoureux de moi !’) Quand on est ado, si on est beau, on le sait. Si on ne l’est pas, on le sait aussi. Mireille, Astrid et Hakima souffrent tous les jours qu’on les trouve moches. Ce n’est pas quelque chose qu’elles disent avec fausse modestie. C’est très violent comme sentiment, et je voulais montrer cette violence, même si je le fais avec une certaine distance.
- Pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre, quel est le message que
vous souhaitez faire passer à travers cette histoire écrite de votre plume ?
Quand les hommes préhistoriques approchent, te laisse pas encercler, fabrique-toi des ailes, sors ton plateau de fromages, fais un pique-nique dans les nuages, et envoie-leur des boulettes de pain sur la tête.
- Pensez-vous être proche mentalement d'un des trois boudins ? Si oui,
lequel ?
Mireille est, peut-être sans surprise, celle qui me ressemble le plus, mais je n’aurais pas son courage ni sa carapace. Elle a les mêmes occupations que celles que j’avais à son âge, et le même sens de l’humour pourri. Astrid a hérité de mon côté bougon. Hakima ne me ressemble pas du tout, mais j’ai beaucoup d’affection pour les gens comme elle – rêveurs, doux et sincères.
- Quel est votre secret pour écrire un roman léger, drôle, mais aussi très poignant et abordant un sujet important ?
J’aimerais bien le savoir, ça serait chouette ! J Bon, tu me flattes, là… Je sais pas – lire en grandes quantités des articles du Gorafi et d’autres romans, de blogs et textes satiriques ou humoristiques. Et avaler quotidiennement des salades de tomates-mozzarella, apparemment, puisque c’est ce que j’ai fait en écrivant la 2e moitié du livre… ?
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Et enfin, une question concernant les réseaux sociaux : dans vos
deux
derniers romans Exprim' ils sont présents, et ils sont capables de
changer la vie de nos personnages. Dans le cas des Petites Reines, à vos
yeux, sont-ils plus bénéfiques que nocifs ? Ou l'inverse ?
Pour moi, ça reste ambivalent. Les trois filles s’en prennent quand même plein la figure, malgré le fait que leur couverture médiatique leur permette aussi beaucoup de choses. A mon avis, ce genre d’aventures vous donnerait envie de redevenir anonyme assez rapidement, mais les héros et héroïnes de romans sont moins chochottes que nous, pauvres mortels…
- Merci pour cette interview, et j'ai déjà hâte de lire votre prochaine
parution Exprim' !
Moi aussi, ça voudra dire que je l’aurai écrite ! Merci pour ces questions.
derniers romans Exprim' ils sont présents, et ils sont capables de
changer la vie de nos personnages. Dans le cas des Petites Reines, à vos
yeux, sont-ils plus bénéfiques que nocifs ? Ou l'inverse ?
Pour moi, ça reste ambivalent. Les trois filles s’en prennent quand même plein la figure, malgré le fait que leur couverture médiatique leur permette aussi beaucoup de choses. A mon avis, ce genre d’aventures vous donnerait envie de redevenir anonyme assez rapidement, mais les héros et héroïnes de romans sont moins chochottes que nous, pauvres mortels…
- Merci pour cette interview, et j'ai déjà hâte de lire votre prochaine
parution Exprim' !
Moi aussi, ça voudra dire que je l’aurai écrite ! Merci pour ces questions.
Chouette interview ! Ça me donne très envie de commencer direct Les Petites Reines ! :)
RépondreSupprimerC'est top mon chat tu t'es gavée <3
RépondreSupprimerSuperbe interview ! *-* <3
RépondreSupprimerSuper interview! L'auteure est très sympa :)
RépondreSupprimerGéniale cette interview ! :D
RépondreSupprimerGreaat post
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