29 mai 2013

Textes de ma Plume : L'histoire d'un clown.

Cette histoire n'a pas vraiment de titre en fait, tout ce que je peux vous dire c'est qu'elle dévoile ma phobie pour ces petits êtres si.. Terrifiants à mes yeux. C'est une nouvelle que je vous fais partager, en espérant qu'elle vous plaise !

Le carton que j'avais entre mes mains commençait à se faire lourd. Il ne restait plus que l'escalier du grenier à franchir, et je pourrai enfin le poser et soulager mes bras. Je grimpais agilement les marches sans trop d'efforts, et j'arrivai enfin à mon but. Je posai la caisse par terre, elle était à sa place, là où vont tous les jouets de notre enfance. J'allais redescendre quand mon regard fut attiré par un objet inconnu. Au fond de la salle, dans un recoin sombre, était posée une boîte ayant l'air d'avoir été usée par le temps. Elle avait l'air seule, et âgée, sa surface était comme habillée de poussière, et j'hésitais à aller m'aventurer dans ce coin sinistre. Mais ma curiosité était sans égale, et je décidai de m'y rendre malgré mon appréhension. J'avançais lentement, les planches du parquet grinçant sous mes chaussons, si bien que j’avais l’impression de marcher sur des oiseaux nouveau-nés souffrant à chacun de mes pas. Ils criaient en permanence et j’essayais d’alléger ma marche afin d’abréger leur malheur, mais rien n'y faisait, les bruits se faisaient de plus en plus aigus. J’atteignis enfin la boîte, posant une main sur le couvercle, je sentais la poussière voler autour de moi. Je la pris délicatement de mes mains tremblantes, la tenant le plus loin possible de mon visage, pour ne pas m'étouffer dans le nuage qui m'entourait. Je pressai le pas puis je sortis enfin de cette pièce, descendant l'escalier plus lentement qu'à l'aller tout de même. Il n'y avait personne dans le couloir, j'en profitai donc pour procéder à l'ouverture de la boîte sans que l'on me surprenne à fouiller là ou je ne le devais pas. Arrivée dans ma chambre, je m'impatientais de savoir le contenu de ce mystère. Je pris le couvercle de mes doigts, et je le soulevai. L'intérieur m'effraya et m'attendrit en même temps. Un pantin clown était soigneusement couché dans du papier, attendant la venue de son sauveur prêt à le libérer du grenier. À en juger par son état, je devinai immédiatement qu'il devait avoir plusieurs siècles derrière lui. Mais pourquoi cette boîte était restée si longtemps sans vie dans ce grenier qui avant notre arrivée dans cette maison était aménagé ? J'hésitais à la prendre, mais son visage rieur m'ôta mes doutes en quelques secondes. Il se retrouva aussitôt dans mes bras, bercé par le rythme de mes mouvements réguliers, comme s'il devait s'endormir. Je le posai sur mon lit, puis le temps passa, il était l'heure de dormir, je revins dans ma chambre après le dîner, et ma surprise fut grande quand je remarquai que le clown avait disparu. Il était maintenant assis au fond de ma chambre, à me fixer de ses grands yeux noirs, qui soudain avaient une lueur de haine qui me procura des frissons glacés. Il fallait que je le range, ou ma nuit promettait d'être plus longue qu'à mon habitude. Je m'approchais doucement, mais son regard me suivait, et je ne pouvais me résoudre à baisser les yeux, de peur qu'il ne me saute au cou. Approchant ma main de son visage, je pris une grande inspiration, et j'attrapai sa chemise entre deux de mes doigts. Il ne broncha pas, il était immobile, son regard tourné vers le vide. Je le remis dans sa boite, puis je replaçai le couvercle. Je me sentais enfin tranquille, mais cette scène m'avait procuré des sueurs froides. Je m'installai sous mon drap pour plonger dans un sommeil profond, mes paupières ne tardèrent pas à se fermer pour laisser place aux songes.

*

Je me réveillai soudainement, les yeux fixés sur la boite. Le couvercle avait été soulevé. Je commençai à prendre peur quand une présence se fit sentir derrière moi. Une lame dure et froide se promenait sur mon dos, avec au bout de son manche la main ganté du pantin que j’idolâtrais tant quelques heures auparavant. Je n'arrivais pas à crier, ma gorge était nouée, aucun son ne sortait, le seul bruit qui osait percer le silence était le rire sadique du petit clown si sournois. Je savais qu'il en était fini de ma vie, mais mon corps de réagissait pourtant pas à mon appréhension. Je voulais trembler, je le lui ordonnais, mais il ne m’obéissait pas. Les frissons ne m’atteignaient pas, les larmes restaient bien logées sous mes paupières et les cris se cachaient au fond de ma gorge. Je ne comprenais pas. Puis un bruit sourd retentit, comme un cri que j'aurais pu pousser, mais il ne venait pas de moi. Je tournai instinctivement la tête, et je vis ce qu'il fallait que j'aperçoive. Un couteau avait été planté dans mon dos, à l'endroit ou se situait mon cœur.

*

Je me réveillai brutalement, mon souffle saccadé comme si j'avais fait un effort, mes yeux grands ouverts fixant la boîte. Elle était fermé. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres entrouvertes, mais une petite voix satanique se fit entendre.
« Au lieu de te fier au réel, crois parfois en l'impossible. »
L'ombre d'un couteau se dessina sur le mur. Je fermai les yeux.

11 commentaires:

  1. Quelle horreur, tu as réussi à me transmettre ta phobie des clowns ! :o
    Mais que dire de ta plume ? Sublime, comme d'habitude. ♥

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    1. Là n'était pas mon but, mais en même temps comment ne pas avoir peur d'eux ? :B
      Merci, tu es adorable. ♥

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  2. Haha, moi aussi, je hais littéralement les clowns :P et je ne crois pas que je vais plus les apprécier avec ton histoire ! Enfin, bref, tu as beaucoup de talent pour l'écriture :)

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    1. Désolé de t'avoir terrorisé alors. :B
      Merci beaucoup ! :)

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  3. je trouve que tu écrit très bien ,moi aussi j'ai peur des clowns

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    1. Merci, je sais que beaucoup de personnes sont comme moi :B

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  4. Tu as un don pour l'écriture, BRAVO !!!!

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  5. Encore une fois ton texte m'as impressionne et moi non plus je n'aime pas trop les clowns(je les hais)

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  6. J'en tremble encore! J'adore ce texte même si ce n'est pas mon préféré de ta plume...
    Il ressemble à une histoire d'horreur que j'ai entendu plusieurs fois: celle avecle clown, une nounou, un bébé et des fenêtres

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  7. Quelques jolies phrases mais aussi quelques maladresses... Ce n'est pas très original, le clown tueur, les poupées/objets vivants tout ça c'est vu et revu :). Mais il y a un rythme vraiment pas mal

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